Renaud laisse pas béton, officiellement lancé
Il y a quelques semaines que l'idée nous chatouille. Mais on ne savait pas comment, on ne savait pas quoi. On se disait juste que là, il y avait non-assistance à personne en danger. On ne pouvait pas laisser Renaud comme ça.
Au sein de la rédaction, on est quelques-uns je crois, un pote à moi et puis moi, à estimer que ce serait quelque chose comme non-assistance à idole en danger que de rester là les bras croisés pendant que Renaud perd pied. Même si on n'est pas d'accord sur tout, même si on est d'accord pour dire que Rouge sang n'était pas son meilleur album, on a pour ce bonhomme une affection déchirante. Surtout moi. Surtout lui. Surtout nous.
Je m'étais dit que j'allais aller le chercher, un matin, pour l'emmener à la pêche. On aurait chanté du Brassens, on aurait pêché des truites d'au moins cent vingt kilos, on aurait eu pitié, trop petite, on l'aurait remise à l'eau.
Mais, j'ai jamais pêché et il fait trop froid.
Surtout, je ne voulais pas y aller seul. Je voulais qu'on soit dix mille. Parce qu'avant la renaissance de Boucan d'enfer, il y avait eu cette tournée, sans promotion et sans Paris. Ce tour à trois, une guitare, un piano et Renaud, où le chanteur énervant avait pris de l'amour plein la gueule. Et ça l'avait aidé, un peu, je crois. Là, il paraît qu'il n'est plus en mesure de chanter. Mais c'est pas grave, nous on peut le faire pour lui. C'est pour ça qu'on voulait vous donner rendez-vous devant son bistrot préféré, La Closerie des Lilas, pour lui dire qu'on l'aime.
Viendez.
Pour s'organiser un peu, on a créé une adresse e-mail (renaudthon@allomusic.com) et une page Facebook. À tout de suite ?