Portraits Info 2 télé, le par fr.
Mis en ligne dans le kiosque le 27 novembre 2012.

Sarcloret : « J'ai beaucoup d'estime pour Renaud »

Poète, chantre et chanteur qui manie la franchise sans complexe, Sarcloret sort un nouvel album (1). Bien connu de ses fans, cet artiste à découvrir manie les mots comme peu de ses collègues. Pour autant pas question de se prendre au sérieux… Interview décalée garantie !

left Renaud a chapeauté votre nouveau disque. Comment est née cette collaboration ? Sarcloret. On se connait bien car j’ai assuré sa première partie 80 fois en 1996. Il me téléphonait souvent pour que vienne diner chez lui. J’ai fini par y aller avec mes textes. Il les a lu, m’a posé des tas de questions avant de me proposer des suggestions. Ce fût un moment de partage assez intéressant, chaleureux et intelligent. Mes chansons ont significativement progressé depuis qu’il a mis le nez dedans. Du coup c’est peut-être le dernier album auquel Renaud aura collaboré intelligemment.

Vous êtes dur avec lui ! Sarcloret. Qui aime bien châtie bien. Quand on dîne avec lui, on a l’impression de rendre visite à une vieille dame dans un hospice. C’est chiant de voir un mec ratatiné avec des faux problèmes alors qu’il a écrit les meilleures chansons. J’exprime donc mon regret qu’il ne chante plus de belles conneries et qu’il n’écrive plus Mistral gagnant ou L’autostoppeuse. Cela dit j’éprouve plein de tendresse et j’ai beaucoup d’estime pour lui.

Comment décririez-vous votre univers ? Sarcloret. Je suis le chanteur engagé à pas faire chier… Selon moi il y a pas mal d’artistes qui sont engagés et prennent des cachets soporifiques. Je dors donc moins que les autres (rire). Pour redevenir sérieux, je ne sais pas comment me décrire. L’art ne doit pas ressembler à du papier peint mais être subversif.

Quel regard portez-vous sur votre parcours ? Sarcloret. Je lui suis reconnaissant ! C’est un tel privilège par rapport à la vie ordinaire des gens ordinaires d’être le gars qui a du plaisir à chanter le témoignage de sa vie. Je n’ai certes pas eu une carrière pleine de succès mais j’ai suivi mon chemin à bas bruit, ce qui me permet de rester dans un atelier personnel ou je fais ce que j’ai envie. Je ne suis pas emmerdé par un directeur artistique qui m’impose des contraintes commerciales. Le succès n’est pas un gage de bonheur et de réussite intérieure !

Comment envisagez-vous l’avenir ? Sarcloret. Je suis en train de construire un théâtre à 100 mètres du métro à Montreuil. Ainsi je n’aurais plus besoin de faire l’imbécile à gauche et à droite et je pourrais inviter des amis pour faire du rock des bals.

(1) « Gueuler comme un putois »

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