Renaud : « C'est ma dernière tournée »
6 500 fans au Zénith
Mais qu'ont-ils donc à vouloir tous s'arrêter ? Après Obispo qui en a marre de se faire taper sur la tête, RENAUD a annoncé hier soir à ses 6 500 fans toulousains que c'était aussi sa dernière tournée. D'où le décor: «Pour leur dernier concert, explique-t-il, les Beatles avaient chanté sur un toit de Londres et moi -il vous plaît mon décor ?- je chante aujourd'hui sur les toits tout gris de Paris !... Oui, je sais, ça coûte bonbon un décor et ça sert à rien, mais ça me faisait plaisir... C'est comme une photo de Doisneau». Et de préciser: «Ouais, c'est ma dernière tournée parce que je veux faire beaucoup d'enfants encore ! Mais vous allez me manquer, pour la vue, pour l'ouïe -parce que vous chantez aussi mal que moi !-, pour le toucher et pour le goût... Surtout que vous avez eu le bon goût de venir voir chanter un chanteur à la con plutôt que de regarder Cauet à la télé»...
Et côté chansons justement, il a tout donné: ce qui lui reste de cordes vocales caverneuses (NDLR: ne le répétez pas, mais je l'ai vu monter sur scène en fumant une clope !)-, et tous ces jeux de mots qu'il adore distiller depuis plus de vingt ans de «campagne». Citons en vrac: «Merci Toulouse ! La Ville Rose !... J'espère qu'elle va le rester !»... «Merci, merci infiniment beaucoup»... «J'ai gardé des cailloux en réserve contre ces enfoirés du paris-Dakar»... «Un peuple qui préfère la liberté à la sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre» (allusion à Sarko et Bayrou)... «Mes deux chansons préférées à moi: «Elsa» (NDLR: belle à pleurer) et «Dans la jungle», dédiée à Ingrid Bettencourt et les 3000 otages actuels»...
Renaud et ses sept musiciens ne sont pas venus seuls hier soir à Toulouse. En coulisses, il y avait aussi sa belle Romane («Danser amore») et son petit Malone au prénom irlandais adoré . Et dans le hall du Zénith, quatre stands incontournables: l'un pour soutenir Ingrid, un autre pour faire «Honte à la corrida», un troisième pour Amnesty International (n'oublions pas Leonard Pelletier injustement incarcéré) et un dernier, plus souriant que les autres, pour le merchandising: 3 € la photo, 10 € le tee-shirt, 30 € le gilet. Des tarifs d'un homme honnête et fidèle à sa ligne de conduite.