''La bande à Renaud'' : pas à la hauteur **1/2
(Québec) Pas facile de marcher dans les pas de Renaud.
L'hommage plutôt tiède que lui consacre une brochette de chanteurs sur La bande à Renaud met en relief le défi, que peu réussissent à relever de façon convaincante.
Sans être désagréable à l'écoute, l'effort avance avec un pied sur le frein. On livre ici des reprises plus que des relectures, des arrangements qui manquent d'inventivité, des interprétations qui nous font regretter la fougue et le mordant de M. Séchan.
Bref, aucune de ces propositions n'arrive à la hauteur des originales. Les messieurs s'en tirent mieux que les dames : Bénabar avec La pêche à la ligne, Benjamin Biolay et Deuxième génération, Nicola Sirkis avec une version plus pesante d'Hexagone ou Raphaël qui reprend la Chanson pour Pierrot.
À l'inverse, Carla Bruni n'insuffle pas beaucoup de couleur à C'est quand qu'on va où ?, Nolwenn Leroy sert une Ballade nord-irlandaise sirupeuse et Coeur de pirate n'apporte rien d'autre au classique Mistral gagnant que des inflexions quelque peu maniérées.