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Mis en ligne dans le kiosque le 30 avril 2016.

Voter ou non pour Fillon : Renaud raconte tout et n'importe quoi

SCOOP ! Renaud va voter Fillon ! A moins que...

"De Tonton à Fillon", la rime était trop belle. Depuis que le Journal du dimanche titre ce 3 avril sur les inspirations électorales de droite de Renaud - grand soutien de Mitterrand avant d'en revenir - la Twittosphère glose sur le virage politique du chanteur. Et s'il racontait tout simplement tout et n'importe quoi ?

Au JDD ce 3 avril, voici ce qu'il déclare lorsqu'on lui demande son choix pour 2017 :

Rien ou ce qui reste de la gauche ? C’est compliqué quand même. Je vais peut-être voter pour un François Fillon que je pense être un parfait honnête homme, un vrai républicain. Mélenchon, c’est le gauchisme, l’aventurisme, un idéalisme désuet. Le Pen, c’est la peste brune. Ces politiciens pensent surtout à changer leur réalité avant celle du pays.

Scoop ! L'hebdomaire en fait son titre : "Renaud au JDD : je vais peut-être voter pour Fillon" Les réactions fusent et s'en amusent.

Bon. L'homme qui a soutenu Mitterrand, Mamère ou Royal serait donc tellement dégoûté de la gauche qu'il irait voir chez l'ancien Premier ministre de droite ? Croustillant. Élément perturbateur toutefois : la veille, le même Renaud racontait l'exact inverse au Parisien. Lorsqu'on lui demande si la situation sociale actuelle le préoccupe, il répond :

Et comment ! La politique, entre guillemets, de gauche de ce gouvernement me débecte profondément. Je ne vais pas voter Fillon, quand même ! Si je n'ai que le choix de voter entre la droite et l'extrême droite, je voterai à droite. Sauf Sarkozy. Là, j'irai à la pêche à la ligne. Hollande, j'ai voté pour lui par défaut... Un mec qui remet la Légion d'honneur à un ministre d'Arabie saoudite, qui pond la loi Travail que même la droite n'aurait pas osé voter, la déchéance de nationalité...

Sauf à penser que l'hypothèse Fillon lui est tout compte fait apparue comme une évidence, Renaud est bien entrain de nous mener par le bout du nez. Notons une constance, tout de même, entre les deux interviews : son admiration pour Nicolas Hulot, affirmée au Parisien comme au JDD. C'est bête, il ne se présente pas (pour le moment).

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