Genève

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Virginie Marchon Trossat

Hier soir voir l’aréna de Genève chanter Mistral Gagnant, ça fout les frissons. Un moment que je ne voulais pas manquer! Putain que c’était bon. Merci Renaud! 

  Lilibellule (HLM)

Alors moi j’y étais, à Genève hier soir (j 26.01 ) , et je peux vous dire que l’ambiance était super! Maintenant ce que dit l’article est vrai, la voix est vraiment gravement pourrie, et je pense que si on connaît pas les paroles et qu’on est pas totalement fan, on y trouve sûrement pas son compte. Mais quand même quel beau spectacle! Les lumières, les animations, les musiciens, la symbiose avec le public, franchement je me suis régalée.
……………………………….mes impressions sur le concert de hier soir (j.26.01), à Genève.
Bon déjà ça partait mal parce qu’on a mis 2h et demi pour faire un trajet d’une petite heure en temps normal. Oui mais sauf que moi je vais jamais à Genève en voiture, et j’avais totalement oublié que l’autoroute est saturée à cette heure…on voulais arriver une heure avant le concert, vu qu’on avait des places en gradins, on avait donc pas à venir trop tôt pour être bien placés. Grave erreur. On a mis 45 minutes pour faire les 10 dernières minutes de trajet…en fait y avait un bouchon depuis l’autoroute jusqu’à l’entrée du parking, composé essentiellement de fans de Renaud qui trépignaient!
Donc j’ai loupé toute la première partie et on est arrivés pendant La pêche à la ligne.
Mais là, franchement le premier coup d’oeil à la scène, génial. Le décor, les projections, les jeux de lumière, magnifiques. Il a tout de suite enchaîné sur Marche à l’ombre, on s’est tout de suite mis à chanter! J’étais à fond dedans! Bon c’est vrai que quand j’arrêtais de chanter je me rendais compte qu’il galérait pas mal pour tenir le rythme des paroles, mais qu’importe, Renaud est là, on est enfin arrivés, la vie est belle. La playlist était super (la même qu’à Rennes, mais avec Les aventures de Gérard Lambert à la place de Déserteur, et aussi It is not because you are dans le medley). J’ai trouvé le public un peu mou au début, mais au bout d’un moment tout le monde chantait, et c’était magique. Tout le monde debout pour La ballade Nord-Irlandaise, les gens qui se balancent sur Germaine, debout pour Dès que le vent soufflera, et jusqu’à la fin pendant le medley. Public de folie.
Et puis j’ai adoré tous les petits speech de Renaud, qui faisait bien marrer les gens et avait du plaisir à être sur scène.
Ça c’est mon avis en tant que fan qui connait tout par coeur et qui sait ce que Renaud vaut sur scène, qui l’a vu plein de fois et qui est vraiment venue lui montrer qu’on est toujours là.
Mais, par moment je me suis tue et j’ai écouté vraiment Renaud. Et là, je me suis dit qu’il fallait vraiment être fan pour apprécier ce concert, et que quelqu’un qui ne connait pas bien les chansons n’a pas du comprendre grand chose aux paroles, même si le son était d’une grande qualité. Voilà pour l’objectivité.
A la fin on était tout contents et on avait tellement applaudi qu’on avait mal aux mains…et j’étais tellement ailleurs que j’ai oublié d’acheter le petit sac “coquillettes”!
C’est décidé, je retourne cet été voir Renaud en festival. C’est obligé…j’ai raté En cloque!

  PatK (HLM)

Tellement d’accord avec ce qui a été écrit…
Sur les premières chansons calmes, surtout La pêche à la ligne, quelle catastrophe !!! En fait c’était une catastrophe sur à peu près tout.. aucune intonation, pas la moindre variation de ton, sur Etudiant poil aux dents par exemple.
Heureusement il y avait le public… et la Ballade NI… et Gauvain Sers… et Renaud, parce que je savais avant d’y aller qu’il chantait comme une casserole, et que je ne regrette même pas mon pèlerinage.
Ouais, c’était une chouette soirée, qui m’a permis de remettre mes vieux accoutrements de fan, et de ne plus avoir de voix ce matin pour répondre au téléphone !
Et puis, merde à Dieu…. voilà !

Chloé I (@mail phénix tour)
Hier (26.01)  j’ai vécu un magnifique moment avec ma fille aînée, 10 ans, et son papa.
Mon premier concert c’était aussi à Genève, mais à la patinoire des Vernets, le 31 mai 1984 ou 85, j’avais moi aussi 10 ou 11 ans.
Mon papa m’avait emmenée voir Renaud. Et j’arrivais pas à allumer mon briquet!
Hier soir, on avait oublié le briquet (on ne fume plus!) mais l’émotion était bien là de voir ma fille impressionnée par la salle, les nombreux spectateurs…
Le concert commence… ma fille se penche vers moi, hilare: « ça va être répété le soir où je vais dire le plus de gros mots! »
Entendre ma fille chanter par cœur « en cloque », « dès que le vent soufflera » ou encore « les mots», ça m’a touchée tellement fort.
Cet été, on revient à Paléo l’écouter avec la petite sœur de 6 ans qui elle aussi connaît le répertoire. surtout le dernier disque. sa préférée: « la triste » (« Hyper casher »).
Alors oui, c’est vrai la voix est ce qu’elle est au début… on se dit que les musiciens sont doués pour arriver à suivre son rythme plutôt personnel…
Mais très vite, la voix se chauffe et c’est beau! moi, j’ai été super épatée par ses prouesses vocales, si si!
Et alors “Etudiant poil aux dents”!!! ma préférée pour rigoler! je la chantais à mes petits frères et sœur, et parfois aussi à mes élèves lorsqu’ils quittent l’école obligatoire pour commencer leurs études… jamais se prendre au sérieux!
Un vrai cadeau de Renaud de pouvoir à nouveau chanter très fort ce refrain!!!
Ma fille: « maman, pas si fort quand même! »
Ah oui, la première partie! Gauvin Sers, une vraie découverte: « mon fils est parti au djihad », j’ai pleuré. tellement juste, tellement bien écrite, un bijou. bravo! je vais la partager en classe avec mes élèves!
Merci Renaud d’être revenu nous voir, nous parler, nous chanter notre vie et celle à venir de nos enfants qui aiment aussi tes refrains!
Je suis heureuse de savoir que le premier souvenir de « vrai » concert de ma fille sera celui-ci!   Chloé

scubby   dim. mars 19, 2017 HLM des Fans

Genève – 26 janvier

A quoi bon rédiger un compte-rendu factuel tant tout a été dit et tant la set-list est quasi-immuable d’un concert à l’autre. Donc davantage un compte-rendu de ressenti après avoir laisser retomber le soufflé pour en conserver l’essentiel (et avoir pris du temps pour le faire).

Je ne vais pas aller au concert de Blondie en juin prochain pour voir la petite culotte de Harry (qui est probablement devenu une gaine aujourd’hui…). Et que dire de Dylan, de feu Leonard Cohen, Barbara, Gainsbourg, de Sanson qui semble sur la voie de rejoindre cette catégorie… Comme pour toutes les personnes de cette liste, assister à un concert de Renaud à une dimension qui va bien au-delà de la performance vocale et de la liste de chansons. Et l’on peut légitimement s’interroger sur les raisons qui font que les vieux chanteurs ne faisant plus chambre commune avec leur voix continuent de remplir les salles alors que de jeunes artistes en pleine créativité et éclosion vocale ne suscitent qu’un intérêt limité. Mais ceci fait partie d’un autre débat.

C’était un jeudi soir de Genève en janvier ; brouillard et glacial. La foule est bien présente et Si l’aspect intergénérationnel est bel et bien présent, c’est surtout un beau panel de la société qui est là. Pour certains des fans de la première heure qui de jeunes rebels dans les années 70 sont devenus mécano, fonctionnaire ou chef d’entreprise. Pas de casseurs de flics non plus (au vu des applaudissements et de l’absence de sifflets à part de celui de Renaud sur son récent titre). L’attente est conviviale avec des discussion bons enfant ; la fierté du soir était de pouvoir énumérer la liste de concerts de Renaud de la grande époque auxquels on a assisté (vrai ou faux – parfois quelques doutes mais on s’en fout, cela ravive les souvenirs et c’est parfait comme cela). Quelques mots sur le banda rouge : c’est bien sympa de le porter à un concert, mais il faudrait ensuite l’assumer aussi dans la vie quotidienne, en commençant par le banquier qui a rangé pour un soir son costume dans son dressing de 10 m2. Idem pour la nouvelle génération qui troque pour un soir le smartphone pour le bandana : lorsque je lis dans le précédent CR sur Douai, un jeune de 22 ans écrire « Je retiens un mec d’une cinquantaine d’années qui jouait des coudes misérablement. Bref, la dignité n’existe plus même à 50 ans. » pour conclure ensuite avec « Les gens qui ne connaissent pas “It is not because you are”, “C’est mon dernier bal” que font-ils là ? », je me demande moi-même ce que ce mec faisait là et s’il a réellement capté la pensée de l’artiste du soir et de son public.

Sur le concert lui-même, malgré les multiples CR qui auraient dû me préparer, l’entrée en scène sur « Toujours Debout » ne laisse pas indifférent : yeux figé et voix qui est ce qu’elle est. Inquiétant à premier abord. Il faut quelques chansons pour faire connaissance avec Renaud version 2017 qui est la même personne qu’en 1977… De son coté, j’imagine qu’il doit être tout aussi effrayé de chanter devant un parterre de chauves, de clientes de chez Doudou ou de Loulous à bedaine… J’avais durement convaincu mon amie – qui n’avait jamais vu Renaud – de venir au concert, en lui argumentait une communion totale de l’artiste et du public qui chante durant tout le set. Or c’est pour moi ce qui a un peu manqué ce soir là et j’ai bien été chambré au retour.. A l’exception de « La balade nord-irlandaise », « Germaine » ou « Dès que le vent soufflera » moments bien intenses, le public était tout (trop) en retenue, content d’être là. Je n’ai nullement été déçu de la prestation qui a surtout forcé à s’interroger sur le temps qui passe, que l’on ne va plus forcément assister à 10 autres concerts de Renaud, même si cela ne m’est jamais venu à l’esprit que j’assistais à une tournée d’adieu. Mon amie n’a pas aimé (dès les premières chansons, j’ai constaté la tièdeur et cela m’a un peu gâché le plaisir étant donné la façon dont je lui avais vendu ses concerts). On a ensuite tous ses chansons préférées durant une tournée, j’ai surtout apprécié « It is not because », « Mistral gagnant », « les Mots », « j’ai embrassé un flic », « Heloise »… d’autres passaient un peu moins bien mais sympa quand même. Le seul faux-pas serait pour moi « Morgane de toi » où le passage dans les aigues était ce soir là plutôt dur dur.

Les critiques à la sortie étaient plutôt positives avec les incontournables commentaires bien que tout en retenue sur la voix. Nous avons été comblés, la plupart de ses grands titres ont été chantés (dans le contexte actuel il manquait « deuxième génération » qui reste actuelle pour la troisième voir la quatrième), mais il manquait quelque chose. Cette sensation de se sentir sur un petit nuage que j’avais connue lors des précédents concerts n’était pas là. Les chansons et leur interprétation ne m’ont pas touché comme avant, la faute à l’interprétation ou à la mise en scène ultra-standardisée ou alors la conséquence d’avoir moi-même changé et de m’être désensibilisé ? 2 mois plus tard, je n’ai pas la réponse, même si je sais que je n’ai pas assisté à un concert comme un autre, car derrière un beau moment et une suite anthologique de certaines des plus belles œuvres de la chanson française), j’en ressens toujours pas mal de spleen.

Au suivant ! Au suivant ! ♪♫  ♪♫

Les photos c’est ici     et là