Je ne sais pas si tu vas arriver à me comprendre, je reformule encore une fois :Born X a écrit : ↑04 avr. 2017, 10:44
Ah ouais en fait on s'est pas compris dès le départ....
Donc 9 millions d'hectares de prés sont utilisés par les éleveurs pour les vaches, chevaux etc....
Voilà donc moi déjà à la base ce qui m'intéresse c'est de connaître le nombre de prés utilisés uniquement pour faire gambader un peu les animaux par rapport au nombre de prés utilisés pour nourrir les animaux (donc en gros le ratio exact d'animaux nourrit UNIQUEMENT à ce que l'on trouve dans les prés).
Parce que je suis pas sur et certain que si on stoppe définitivement l'élevage ça nuira aux prés et prairies.
Alors qu'à contrario le fait de cloisonner les animaux dans des prés délimités (dont l'espace est insuffisant pour des herbivores de ce gabarit) est plus nocif (comme le disait Sophie je crois il suffit de voir dans quel état sont les prés en hiver et au printemps)....
- tous les prés servent à nourrir les animaux d'élevage (sous forme d'herbe qu'ils broutent, de foin, d'ensilage d'herbe)
- vu les pratiques d'élevage, on ne peut dire que telle surface au niveau de la France est consacrée exclusivement aux animaux qui y vont brouter l'herbe, puisque sur une parcelle, on peut faire à la fois du paturage et du foin dans la meme année.
Concernant la nocivité pour les prairies (pour la diversité végétale des herbes sur une prairie) du paturage que tu évoques, certes ça existe une mauvaise gestion des prairies par quelques agriculteurs, mais en général, les agriculteurs ont tout intéret à optimiser la gestion de leurs prairies (afin qu'elle donne la meilleure herbe pour nourrir leurs animaux, et qu'ils doivent acheter le moins possible de compléments alimentaires quicoutent cher). Du coup, ils ont tout intéret à pratiquer la rotation des animaux sur leurs différentes parcelles, et à ne pas trop augmenter le chargemnet sur de longues périodes --> parce qu'alors avec un piétinement trop fort y'a plus d'herbe, et ça nourrit pas les animaux). En gros, ceux qui gérent bien leurs prairies font tout pour qu'elle produise le maximum d'herbe (ils ont même des formations spécifiques pour augmenter la rentabilité de leurs prairies). On pourra toujours trouver des cas où le terrain est complétement défoncé, sans herbe et avec des vaches faméliques dessus, mais bon c'est pas l'intéret économique des agriculteurs une telle situation.
Ce qui est certains, c'est que s'il n'y a plus d'animaux d'élevage, il n'y a aucune raison qu'il continue à y avoir des prairies (à part les pelouses autours des jardins des maisons, les golfs, et surement quelques autres usages plutot rares). Les prairies sont des constructions de l'homme pour l'élevage. Si elles ne sont plus utilisées, elles deviendront surtout des fôrets , ou alors si l'homme y trouve d'autres usages :
- des terrains bétonnés goudronnés construits (pour les plus proches des habitations) (et là y'a des promotteurs immobiliers qui vont devenirs végans)
- des cultures (pour celles où la mécanisation est la plus facile, mais bon souvent sur un terroir les prairies (qui rapportent moins que des cultures) sont des terrains "inondés" pendant un laps de temps, trop en pente pour y passer en tracteur, trop caillouteux, et y faire un pré est un peu la seule possibilité)
- et surtout des forets pour celles qui n'intéresseront pas d'autres usages.
Alors oui si pas d'élevage, les prairies sont menacées (et c'est toute une flore et une faune qui s'est adaptée aux prés). Et dans les régions ou les cultures sont rares, on assistera à une fermeture des paysages (ce qui est déjà le cas dans de nombreuses régions vallonnées, style Le Morvan, les Vosges).