Pour ou contre une primaire a gauche?

[Aïdos]

Mais non, bon sang, ces distinctions n'existent pas, sauf si l'on souhaite annihiler le mot "patron" afin de permettre aux plus puissants de ces derniers de passer inaperçu sous couvert "d'entreprenariat".

Mais non, les plus puissants on continue a les appeler "Grands Patrons" et a s'indigner de leur salaire démesuré

Qui ?

[Yann quib]

les médias , les gens ....
et surtout, Macron pensait aux TPE-PME quand il a dit cette phrase .

[Aïdos]

les médias , les gens ....

Pas le gouvernement, en effet.

et surtout, Macron pensait aux TPE-PME quand il a dit cette phrase .

Il pense à qui il veut, il a dit les entrepreneurs.

Un entrepreneur est un patron, point.

Entrepreneur, c'est une qualité, celle de celui qui aime entreprendre.

La statut, c'est patron.

[Yann quib]

les médias , les gens ....

Pas le gouvernement, en effet.

et surtout, Macron pensait aux TPE-PME quand il a dit cette phrase .

Il pense à qui il veut, il a dit les entrepreneurs.

Un entrepreneur est un patron, point.

Entrepreneur, c'est une qualité, celle de celui qui aime entreprendre.

La statut, c'est patron.

si, Macron fait parti du gouvernement ...
et donc ? les patrons de tpe-pme sont bien des entrepreneurs a la base!

[Aïdos]

(et Macron ne parle pas de "patrons", CQFD)

Oui mais la loi est faite pour tout le monde, Yann.

[Silence noir]

Une primaire à gauche mais sans le PS qui devrait aller à la primaire de droite pour être en cohérence avec la politique que le gouvernement PS mène.

[lucien]

La discussion sur le terme "entrepreneur" était intéressante. Hé oui, les mots ont un sens, et appeler un patron un entrepreneur c'est en effet nié l'aspect "dominant-dominé" qui existe entre patrons et salariés (tu vas voir que bientôt, on appellera ces derniers les "collaborateurs").

Et au fond c'est tenté de nier...la lutte des classes.

[Aïdos]

Oui.

C'est même nier le capital, tout simplement.

Le patron a un capital, et le salarié sa force de travail, c'est de l'articulation de ces deux éléments que découlent les rapports au sein de l'entreprise, dans une interdépendance.

Si on nie ces éléments, qu'on met patrons et salariés dans le même sac, voire qu'on déclare que finalement les premiers sont les plus à plaindre, il ne reste plus RIEN au salarié.

[Born X]

Ce sont les mots qui définisse la réalité sociale et non pas la réalité sociale qui est définie par des mots.

Que macron parle d'entrepreneurs et de salariés plutôt que de patrons et d'ouvriers est en effet très révélateur du rapport social qu'il veut instaurer... enfin lui et toute la classe des dominants.
Supprimer les termes de patrons et d'ouvrier du vocabulaire c'est juste vouloir instaurer l'idée que ceux qui dirigent et exploitent ne sont en fait pas des exploiteurs mais des "investisseurs" qui oeuvrent pour le bien et que ceux qui sont exploités ne le sont en fait pas mais sont heureux et ce grace à ceux qui entreprennent et investissent.
Les rapports verticaux sont toujours là, les dirigeants sont toujours au dessus et font tout pour maintenir cet état de fait mais en plus ils font tout pour endormir ceux du dessous... en leur mettant en tête que non toute cette exploitation et cette domination n'existe pas.

[Born X]

Ah ouais sinon c'est pas yann qui nous expliquait que le gouvernement avait lancé un grand plan "réquisition des logements vides" en cas de grand froid...
Bon bah là on y est en "grand froid"... et... ah bah rien dis donc.
Et pendant ce temps bah: http://www.leparisien.fr/paris-75/paris ... 1481423552

[Aïdos]

Ce sont les mots qui définisse la réalité sociale et non pas la réalité sociale qui est définie par des mots.

Que macron parle d'entrepreneurs et de salariés plutôt que de patrons et d'ouvriers est en effet très révélateur du rapport social qu'il veut instaurer... enfin lui et toute la classe des dominants.
Supprimer les termes de patrons et d'ouvrier du vocabulaire c'est juste vouloir instaurer l'idée que ceux qui dirigent et exploitent ne sont en fait pas des exploiteurs mais des "investisseurs" qui oeuvrent pour le bien et que ceux qui sont exploités ne le sont en fait pas mais sont heureux et ce grace à ceux qui entreprennent et investissent.

Voilà.

En fait, Macron déplace le politique sur le terrain de la morale (à plaindre Vs pas à plaindre).
C'est un écarte-fesse aussi classique qu'efficace, et personne en haut lieu pour lui signifier qu'il est hors sujet.

[Born X]

[Tha_moumou]

Voilà.

En fait, Macron déplace le politique sur le terrain de la morale (à plaindre Vs pas à plaindre).

Le gouvernement entier fait ça.

[Aïdos]

Bien sûr, c'est la seule solution pour faire parler entre nous et pas à lui (le gouvernement).

Ce ne serait pas tragique, ce serait génial.
Mais bon, c'est tragique.

[Tha_moumou]

Mais en fait je vois pas de discours politique qui soit pas avant tout un discours moral, surtout à gauche. Quelque soit la manière dont tu évalues une politique, les critères sont forcément moraux, même un truc aussi bête que "conserver la population vivante c'est mieux que de buter tout le monde", c'est déjà de la morale.

Je crois qu'ils essayent d'utiliser la laïcité pour imposer un genre de morale néo-conservatrice. La question du travail du dimanche est pas neutre du tout à ce sujet. D'ailleurs c'est pas le travail du dimanche, c'est le commerce du dimanche, parce que des gens qui travaillent le dimanche, y en a déjà des tas, là on parle des grandes surfaces.

Sinon j'ai pas lu le topic mais j'imagine que je ne suis pas le seul à ne pas voir ce que des socialistes viendraient faire dans une primaire "à gauche".