[Presse] Les critiques de l'album

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Sur Renaud bien sûr !

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adieu minette
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par adieu minette »

Oh les vilains. :D

Je vais vous dénoncer !!
Soutien au peuple afghan et aux ukrainiens.
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Marie la Belge
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

Lazzaroni a écrit :Vous avez lu l'article de la rédaction d'ER ?

"...Renaud qui fait son grand retour chez Drucker le 10 avril 2016, après 12 ans d’absence (et d’absinthe), c’est un peu comme si Besancenot faisait son retour chez… Drucker. L’extrême gauche a ceci de tragique que soit elle finit dans la trahison de classe, c’est-à-dire au pouvoir contre ceux qui y ont cru, et qui sont restés en bas, les idéalistes, soit elle s’accomplit dans la tentative de prise de pouvoir… violente. Trahison ou terrorisme. Julien Dray ou Pierre Goldman. L’extrême gauche sert donc de raccourci vers le pouvoir, mais en passant par la trahison...."
...
http://www.egaliteetreconciliation.fr/U ... 38842.html
Encore plus puant ici :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Q ... 39228.html
Elle quitte le vilain phenix mais aimera toujours Renaud.
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Lazzaroni
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Lazzaroni »

Marie la Belge a écrit :
Lazzaroni a écrit :Vous avez lu l'article de la rédaction d'ER ?

"...Renaud qui fait son grand retour chez Drucker le 10 avril 2016, après 12 ans d’absence (et d’absinthe), c’est un peu comme si Besancenot faisait son retour chez… Drucker. L’extrême gauche a ceci de tragique que soit elle finit dans la trahison de classe, c’est-à-dire au pouvoir contre ceux qui y ont cru, et qui sont restés en bas, les idéalistes, soit elle s’accomplit dans la tentative de prise de pouvoir… violente. Trahison ou terrorisme. Julien Dray ou Pierre Goldman. L’extrême gauche sert donc de raccourci vers le pouvoir, mais en passant par la trahison...."
...
http://www.egaliteetreconciliation.fr/U ... 38842.html
Encore plus puant ici :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Q ... 39228.html
En lisant les commentaires des lecteurs, on s'aperçoit que beaucoup ont été des fans de Renaud et que d'autres l'apprécient toujours pas mal, tout en reconnaissant sa "soumission".
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cooks
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par cooks »

Juste en passant, j'encule ces fumiers de fachos de soraliens.

Mais je suis pas là pour ça. :D Il y a des choses encore plus graves. :mrgreen:

Pour faire suite à un lien de La Marie dans la page précédente: Renaud vs Polna, voici le dernier épisode :mrgreen: :

http://www.jeanmarcmorandini.com/articl ... ardez.html
La seule église qui illumine est celle qui brûle !

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Marie la Belge
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

Ah oui d'accord, Biolay maintenant ! Et après, qui s'y colle ? :mrgreen:

http://serpent-libertaire.over-blog.com ... nerve.html
8 Mai 2016 Publié par Patrick Granet
Renaud. Chanteur énervant, fan énervé
« J’ai embrassé un flic / Entre Nation et République / J’ai embrassé un flic/ Ça change des coups de trique / J’aurais pas cru y’a trente ans / Qu’au lieu de leur balancer / Des pavés à tours de bras / J’en serrerais un contre moi(« J’ai embrassé un flic ». Paroles Renaud Séchan. Musique Michaël Ohayon. © 2016) ».

La gauche réforme la loi du travail, main dans la main avec le MEDEF, Renaud embrasse des flics, ce monde ne tourne définitivement pas rond. Il y a environ un mois maintenant sortait le nouvel opus de Renaud, dix ans après ses dernières chansons inédites. Très grand fan de l’auteur de Mistral gagnant, je suis de ceux qui se sont précipités sur ce nouvel album faisant de ce come-back un retour fracassant, du moins en termes de disques vendus. Sans revenir sur la qualité de cet album, penchons-nous plutôt sur la chanson « J’ai embrassé un flic ».

Rappelons d’abord le contexte, suite aux attentats de Charlie Hebdo, Renaud qui a perdu de nombreux amis lors de ces événements tragiques, se rend à Paris pour participer à la marche commémorative du 11 janvier 2015. Emu par les élans de fraternité ponctuant cette marche Renaud ira même jusqu’à « enlacer » un flic, précision qu’il apporta lui-même lors de différents interviews.

Si le chanteur énervant n’oublie pas de mentionner les « Quelques bandits notoires, présidents, sous-ministres, et petits rois sans gloire » ouvrant cette « marche républicaine », la suite de la chanson est beaucoup moins engagée. Renaud narrant donc, comment lui, l’auteur d’Hexagone, a embrassé un flic.

Si le contexte d’écriture de cette chanson est particulier, le contexte de sa sortie l’est tout autant. Les manifestations contre la loi travail se succèdent ponctuées par de nombreuses violences policières.

Me remémorant les paroles de ce formidable brûlot qu’est « Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ? » :

« Y’a pas qu’les mômes dans la rue qui m’collent au cul pour une photo, y’a même des flics qui me saluent qui veulent que j’signe dans leur calot. Moi j’crache dedans et j’crie bien haut que l’bleu marine me fait gerber, qu’j’aime pas l’travail, la justice et l’armée (« Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ». Paroles et Musique Renaud Séchan. © 1980) ».

Je me suis dit « merde ! », comment peut-on embrasser un flic après avoir écrit ça ?

Alors, oui Renaud a vieilli, ça fera bientôt quarante ans qu’il a écrit ce texte, et c’est tout à fait naturel qu’il ait changé. De plus, la perte de ses proches lors des attentats de janvier 2015 l’a durement affecté. Que Renaud s’adoucisse avec l’âge est tout à fait compréhensible (quoique pas évident) mais passer de brûlots anti-flics à cette chanson mielleuse à la gloire de la police nationale, faut pas déconner ! Le chanteur énervant a énervé ses fans (ou du moins un fan). Mais lui qui chantait : « Ils sont pas lourds en février à se souvenir de Charonne, des matraqueurs assermentés qui fignolèrent leur besogne (« Hexagone ». Paroles et musique Renaud Séchan © 1975.) », n’a-t-il pas lui-même oublié les violences de la police de Maurice Papon du 8 février 1962 ? Où est donc passé le défenseur de Malik Oussekine ?

Dans ce contexte social très tendu, le retour de l’auteur de « Société tu m’auras pas » aurait pu être une bouffée d’air frais, mais « J’ai embrassé un flic » me reste en travers de la gorge. J’aurais aimé un dernier couplet coup de poing pour rappeler qu’en 2016 la police assassine encore et toujours.

Si cette chanson me laisse un goût amer, elle ne saurait me faire oublier toutes les autres, notamment la magnifique Ballade de Willy Brouillard qui peint avec brio la triste vie d’un flic de banlieue. Renaud a été, est et restera un chanteur à part, c’est d’ailleurs cette admiration sans limite qui me fait pousser ce petit coup de gueule qui n’engage que moi. Certains s’y retrouveront, d’autres me trouveront trop durs, et pour tous les autres je ne peux que les encourager à se plonger dans l’œuvre de cet immense artiste.
Elle quitte le vilain phenix mais aimera toujours Renaud.
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Marie la Belge
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

Désolée, toujours les mêmes infos (vachement importantes par ailleurs) qui tournent en boucle.
http://www.non-stop-people.com/actu/tv/ ... ons-108950
http://www.moto-net.com/breve.php?RefBreve=11398
Elle quitte le vilain phenix mais aimera toujours Renaud.
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Marie la Belge
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

http://www.femmeactuelle.fr/culture/new ... phie-29951
"son nouveau projet ultra secret"
Dont on parle quand même depuis 2006
http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud ... =5&t=16339
Et que Renaud lui-même a rappelé dans son ITW à L'Express du 30/3
http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud ... 6_lexpress
"Je raconte ma vie à Lionel Duroy, qui est un grand biographe. On est remontés jusqu'à 1871 et un lointain ancêtre qui devait être écrivain. J'appellerai peut-être le livre « Disparu depuis », tellement je lui parle d'amis qui sont morts... "
Elle quitte le vilain phenix mais aimera toujours Renaud.
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Douroux
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Douroux »

Marie la Belge a écrit :Ah oui d'accord, Biolay maintenant ! Et après, qui s'y colle ? :mrgreen:

http://serpent-libertaire.over-blog.com ... nerve.html
8 Mai 2016 Publié par Patrick Granet
Renaud. Chanteur énervant, fan énervé
« J’ai embrassé un flic / Entre Nation et République / J’ai embrassé un flic/ Ça change des coups de trique / J’aurais pas cru y’a trente ans / Qu’au lieu de leur balancer / Des pavés à tours de bras / J’en serrerais un contre moi(« J’ai embrassé un flic ». Paroles Renaud Séchan. Musique Michaël Ohayon. © 2016) ».

La gauche réforme la loi du travail, main dans la main avec le MEDEF, Renaud embrasse des flics, ce monde ne tourne définitivement pas rond. Il y a environ un mois maintenant sortait le nouvel opus de Renaud, dix ans après ses dernières chansons inédites. Très grand fan de l’auteur de Mistral gagnant, je suis de ceux qui se sont précipités sur ce nouvel album faisant de ce come-back un retour fracassant, du moins en termes de disques vendus. Sans revenir sur la qualité de cet album, penchons-nous plutôt sur la chanson « J’ai embrassé un flic ».

Rappelons d’abord le contexte, suite aux attentats de Charlie Hebdo, Renaud qui a perdu de nombreux amis lors de ces événements tragiques, se rend à Paris pour participer à la marche commémorative du 11 janvier 2015. Emu par les élans de fraternité ponctuant cette marche Renaud ira même jusqu’à « enlacer » un flic, précision qu’il apporta lui-même lors de différents interviews.

Si le chanteur énervant n’oublie pas de mentionner les « Quelques bandits notoires, présidents, sous-ministres, et petits rois sans gloire » ouvrant cette « marche républicaine », la suite de la chanson est beaucoup moins engagée. Renaud narrant donc, comment lui, l’auteur d’Hexagone, a embrassé un flic.

Si le contexte d’écriture de cette chanson est particulier, le contexte de sa sortie l’est tout autant. Les manifestations contre la loi travail se succèdent ponctuées par de nombreuses violences policières.

Me remémorant les paroles de ce formidable brûlot qu’est « Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ? » :

« Y’a pas qu’les mômes dans la rue qui m’collent au cul pour une photo, y’a même des flics qui me saluent qui veulent que j’signe dans leur calot. Moi j’crache dedans et j’crie bien haut que l’bleu marine me fait gerber, qu’j’aime pas l’travail, la justice et l’armée (« Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ». Paroles et Musique Renaud Séchan. © 1980) ».

Je me suis dit « merde ! », comment peut-on embrasser un flic après avoir écrit ça ?

Alors, oui Renaud a vieilli, ça fera bientôt quarante ans qu’il a écrit ce texte, et c’est tout à fait naturel qu’il ait changé. De plus, la perte de ses proches lors des attentats de janvier 2015 l’a durement affecté. Que Renaud s’adoucisse avec l’âge est tout à fait compréhensible (quoique pas évident) mais passer de brûlots anti-flics à cette chanson mielleuse à la gloire de la police nationale, faut pas déconner ! Le chanteur énervant a énervé ses fans (ou du moins un fan). Mais lui qui chantait : « Ils sont pas lourds en février à se souvenir de Charonne, des matraqueurs assermentés qui fignolèrent leur besogne (« Hexagone ». Paroles et musique Renaud Séchan © 1975.) », n’a-t-il pas lui-même oublié les violences de la police de Maurice Papon du 8 février 1962 ? Où est donc passé le défenseur de Malik Oussekine ?

Dans ce contexte social très tendu, le retour de l’auteur de « Société tu m’auras pas » aurait pu être une bouffée d’air frais, mais « J’ai embrassé un flic » me reste en travers de la gorge. J’aurais aimé un dernier couplet coup de poing pour rappeler qu’en 2016 la police assassine encore et toujours.

Si cette chanson me laisse un goût amer, elle ne saurait me faire oublier toutes les autres, notamment la magnifique Ballade de Willy Brouillard qui peint avec brio la triste vie d’un flic de banlieue. Renaud a été, est et restera un chanteur à part, c’est d’ailleurs cette admiration sans limite qui me fait pousser ce petit coup de gueule qui n’engage que moi. Certains s’y retrouveront, d’autres me trouveront trop durs, et pour tous les autres je ne peux que les encourager à se plonger dans l’œuvre de cet immense artiste.
c est tout a fait ça,BRAVO
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La bande des modos
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par La bande des modos »

Marie la Belge a écrit :Pas de revue de presse depuis 2 jours, personne ne va en mourir je pense.
Surtout pas moi à qui ce décrochage de 2 jours (en compagnie de blaireaux et de mauvais fans) a fait le plus grand bien !
http://www.lefigaro.fr/musique/2016/04/ ... merite.php
Le Clash Culture : le succès de Renaud est-il mérité ?

Par Jean-Christophe Buisson Mis à jour le 15/04/2016 à 19:06 Publié le 15/04/2016 à 14:52

LE CLASH CULTURE FIGARO-L'OBS - En seulement trois jours, le nouvel album du chanteur a battu des records de ventes. Comment expliquer ce triomphe commercial ? Est-il justifié ? Jean-Christophe Buisson et Grégoire Leménager partagent des avis contraires.

Retour gagnant. Trois jours après la sortie de son nouvel album sobrement baptisé Renaud, l'interprète de Morgane de toi, Laisse béton et autre Hexagone avait déjà écoulé plus de 200.000 exemplaires de ce qui s'annonce comme un triomphe commercial, en attendant une tournée à l'automne. Dix ans après Rouge sang et au terme d'une longue période au cours de laquelle le chanteur avait sombré dans une dépression salement alcoolisée, ce succès illustre la popularité intacte de celui qui a déjà quarante ans de carrière au compteur. Mais comment expliquer ce succès? Pure nostalgie? Voyeurisme déplacé? Curiosité bienveillante? Ou tout simplement reconnaissance méritée pour une véritable réussite artistique?

Pour Jean-Christophe Buisson, du Figaro Magazine, ce très bon accueil du public s'explique essentiellement parce que Renaud se montre dans cet album exactement comme il a toujours été: sincère, naïf, touchant. Un mélange de timidité et de rage, de lyrisme et de pudeur, d'enthousiasme et de noirceur. Avec, désormais aussi, une bonne dose de fatalisme: l'ancien bouffeur de flics et de curés a remisé son utopisme anarchiste révolutionnaire et pris acte de la fin des illusions ayant frappé la famille politique dont il s'est toujours réclamé (au point de ne pas exclure de soutenir un François Fillon…). Trente-six ans après avoir dédié son album Marche à l'ombre à Jacques Mesrine, il débute celui de 2016 par un titre intitulé J'ai embrassé un flic ! Un apparent reniement qui correspond surtout au fait que Renaud «a toujours su photographier avec justesse la société française». Musicalement, ajoute Buisson, aucun génie mais des compositions propres, volontiers folk, agréables à l'oreille (elle sont signées pour la plupart par son guitariste Mickaël Ohayon). Sa voix abîmée? «Cela lui permet de chanter faux mais vrai.»
Rimes pauvres et prévisibles

S'il trouve quelques qualités à l'album, Grégoire Leménager, lui, regrette l'absence de cette ironie grinçante qu'il distillait volontiers autrefois dans son œuvre et l'omniprésence d'arrangements trop léchés. Surtout, il émet de très sérieuses et sévères réserves sur les textes. «Il parle plus de lui que de la société», assure le journaliste de l'Obs qui n'apprécie que modérément cette «candeur de collégien» qui le pousse à truffer ses chansons de rimes plus pauvres et plus prévisible les unes que les autres. Quant à son titre-phare Rester debout, il ne brille guère par son originalité, dire du mal des journalistes étant la chose la mieux partagée en France depuis quelques années. Et quelle cohérence y a-t-il à dénoncer les gazettes, les radios et les télévisions accusés de parler de vous si c'est pour s'y retrouver ensuite pour faire la promotion de votre disque?, s'interroge-t-il, taquin.

Bref, les deux journalistes sont un peu moins en désaccord que sur Les Visiteurs, mais ils ont trouvé dans l'album de Renaud matière à se crêper quand même gentiment le chignon (qu'ils n'ont pas encore).
http://www.corsematin.com/article/musiq ... 90202.html
Renaud, l'imparfait vindicatif
By Eric Buggea
Created 17/04/2016 15:30

Renaud remet la sienne. Sans alcool. Les publivores congelés dans la carbonite depuis 1987 diront que ça rend la fête plus folle mais dans le cas de l’autoproclamé chanteur énervant, c’était une question de survie.

Depuis presque 10 ans et la tournée du bancal Rouge Sang, l’amoureux de Paname s’était fait rare, exception faite de Molly Malone, album de reprises de chansons irlandaises paru en 2009.

Panne d’inspiration, Renaud séchait. Huit ans après son retour triomphal avec le séduisant Boucan d’enfer, l’idole replongeait. Nouvelle partie de bras de fer. Moins paré qu’à la grande époque et désormais un peu plus épais qu’un sandwich SNCF, "Visage pâle" accusait le coup face à ses démons anisés et son hypocondrie chronique n’allait pas en s’arrangeant. Heureusement, bien accroché sur l’une de ses frêles épaules tatouées, l’auréolé Docteur Renaud allait, encore une fois, mettre Mister Renard à terre.

La renaissance du phénix (son nouveau surnom, ndlr) s’amorce. Elle s’opère, finalement, à partir des cendres de cette pourriture de clope dont il jure avoir restreint la consommation. Pour le plus grand soulagement de ses fans, l’artiste reprend goût à l’écriture, à la lecture et donc à la vie. Sa participation au concept album de Grand Corps Malade, Il nous restera ça, en 2015, fait office de déclencheur. Renaud y écrit Ta batterie, en hommage à son fils, Malone. Dans la foulée, l’annonce de la préparation d’un album studio, le 16e en 40 ans de carrière, rassure les derniers sceptiques.

Enregistré à Bruxelles, aux studios ICP, entre septembre 2015 et janvier dernier, le sobrement intitulé "Renaud" se décline en treize pièces (quatorze si l’on tient compte du slam Pour Karim, pour Fabien, sorte de ghost track relégué en fin d’album).

Le temps qui passe

A l’image de Boucan d’enfer, Renaud est un disque de l’après­-boire. Un album de la rédemption. Avec les forces (Les mots) et les faiblesses (Mon anniv’) que cela comporte.

La "chetron sauvage" est clean et veut en découdre avec les paparazzis et les journalistes de la presse à scandale. Fini ces sborgnes dignes du Rendez-vous des amis (Pochtron). Oublié les muflées prises une fois par an, "à la Bastille, le 10 mai au soir".

Renaud est debout, vivant et mal barré celui qui en douterait. Que tout cela soit relaté à travers une chanson sans grand intérêt est presque secondaire : le survivant va mieux et c’est tout ce qui compte.

Une nouvelle fois, on retrouve le Renaud conteur. Conteur du temps, celui qui passe. Jadis, cela avait donné Les dimanches à la con, Le sirop de la rue, Cheveu blanc, Mon paradis perdu et, bien sûr, Mistral gagnant. Autant de chansons empreintes de cette nostalgie, symptôme d’une vieillesse "qu’on attrape jeune et dont on ne guérit jamais", comme disait l’autre. Sur ce nouveau chapitre, le coup d’œil dans le rétro est mitigé. Très touchant dans La vie est moche et c’est trop court, il déçoit avec Mon anniv’.

Histoires personnelles

Conteur du temps, conteur de son temps. Renaud ne pouvait pas faire l’impasse sur les drames de janvier et, à travers eux, ceux de novembre. J’ai embrassé un flic, Hyper Cacher... Depuis Miss Maggie, les fanatiques fous furieux abreuvés de haine ont quitté les tribunes des stades pour semer la terreur dans les rues. Renaud est Charlie, Paris, Ankara, Bruxelles... mais sur le plan de l’écriture et de l’émotion, on peine à retrouver celles de Morts les enfants qui vous nouaient l’estomac.

Conteur de son temps, conteur d’histoires, enfin. Celle de Dylan, un garçon qui se tue en sortant de boîte ("La mort t’attendait au platane, de face"). Celle d’une Petite fille slave, immigrée d’Europe de l’Est et mise sur le trottoir par un vulgaire mac ou cette autre fugueuse (Mulholland Drive). Histoires personnelles avec sa famille (Héloïse, sa petite fille, Malone et Lola qui n’est jamais bien loin) ou ses déboires à travers La nuit en taule, qu’on aurait espérée plus rentre dedans, plus "couillue", plus... tin­tin­tin !

Pourtant, même inégal – et c’est le cas de celui­ci –, un album de Renaud sera toujours meilleur et autrement plus poignant qu’un retour au premier plan d’un Maé (tant qu’à parler de chanteurs énervants, ndlr), un Moire ou même un Benoît Dorémus pourtant adoubé par notre revenant.

Le plus grand défaut du disque est probablement l’absence de musiques signées Séchan. Sans attendre des chansons de la trempe de Deuxième génération, Petite conne ou En cloque, on se demande, sans lui faire offense, si l’omniprésence de Michaël Ohayon dans les crédits ne dessert pas l’ensemble. Renan Luce tire bien son épingle du jeu en composant, entre autre, le très beau Les mots et Jean-­Pierre Bucolo, l’acolyte de la grande époque, reste (hélas) discret (Petit bonhomme)

A l’image de son auteur, "Renaud" n’est pas parfait. Toujours debout, toujours la banane. Ok, on est rassuré mais, dans un registre, similaire, Boucan d’enfer était bien plus costaud. Plus tin­tin­tin, quoi. Alors on fait la fine bouche (un peu) en espérant de tout cœur une suite meilleure. Rapidement.
Le Clash Culture : le succès de Renaud est-il mérité ?
Ajouté par Douroux le 24 mai.
En ce moment, vous êtes débordés et vous avez la tête sous l’eau ? Faîtes-vous du bien, vous murmurent les bonobos.
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SVPat
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par SVPat »

Moi, je me demande comment vous faites pour être dans la possibilité de suivre cette revue de presse ? :roll:
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Je préfère manger une pomme de terre debout qu'un steak à genoux !
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Marie la Belge
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

SVPat a écrit :Moi, je me demande comment vous faites pour être dans la possibilité de suivre cette revue de presse ? :roll:
Pour la suivre ? Il suffit de lire dès que le topic remonte. :D
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par SVPat »

Marie la Belge a écrit :
SVPat a écrit :Moi, je me demande comment vous faites pour être dans la possibilité de suivre cette revue de presse ? :roll:
Pour la suivre ? Il suffit de lire dès que le topic remonte. :D
Je voulais dire: Comment vous arrivez à dénicher tout ca!
Bravos !!!!
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Marie la Belge
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

SVPat a écrit :
Marie la Belge a écrit :
SVPat a écrit :Moi, je me demande comment vous faites pour être dans la possibilité de suivre cette revue de presse ? :roll:
Pour la suivre ? Il suffit de lire dès que le topic remonte. :D
Je voulais dire: Comment vous arrivez à dénicher tout ca!
Bravos !!!!
En ce qui me concerne, c'était mon métier jusqu'il y a peu ! :D
Les autres, je ne sais pas, recherches Google sans doute.
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