

Tout d'abord, musicalement, j'adore la production de Thierry Geoffroy et les arrangements de Michel Cœuriot ! Les cordes (pas les vocales, celles de l'orchestre) lui vont bien au teint. Du beau travail !
Cela dit, ils tirent aussi le "meilleur" de la voix et de la diction du Renaud septuagénaire. Avec plus ou moins de bonheur selon les titres (et donc, je suppose, les jours d'enregistrement), mais, dans l'ensemble, ça passe bien (certes, je suis pas une référence, et je reste un fan de base...

Ce que j'aime beaucoup aussi, c'est la cohérence de la chose. Ça pourrait être un album écrit de bout en bout par Renaud ! C'est comme s'il avait composé une sorte d'autoportrait impressionniste. Le choix des chansons est pertinent et très parlant (Le Métèque, L'Amitié, Ça va ça vient, Si tu me payes un verre, La Tendresse, Bonhomme, Je suis mort qui, qui dit mieux). Même dans celles qui lui collent moins à la peau, il y a toujours un couplet ou une phrase qui fait mouche.
Bizarrement, celles que je trouve le moins réussies sont les reprises des chansons des XVIIIème (La Complainte de Mandrin) et XIXème siècles (Le Temps des cerises), ainsi que celle de Brassens (Bonhomme) ! Ce qui lui collait bien à la voix et à la peau ne colle plus trop...
Je ne suis pas très fan de "Hollywood" et de "Le jour où le bateau viendra" (les deux que je ne connaissais pas, avec celle d'Higelin, que j'aime bien), mais là, c'est plutôt les chansons en elles-mêmes...
En revanche, j'aime beaucoup toutes les autres reprises ! La plus réussie est "Le Métèque". Je trouve que cette transformation de la chanson originale en chanson rock lui va très bien ! C'est une riche idée.
Mes préférées sont celles qui sont le plus proche de l'autoportrait, et que sa voix d'aujourd'hui rend d'autant plus émouvantes : Le Métèque, Si tu me payes un verre, La Tendresse, L'Amitié.
Et j'aime beaucoup ses versions de Nuit et brouillard, La Folle complainte et Ça va ça vient.
Bref, un bel album (vous êtes pas obligés de me croire, j'avais aussi beaucoup aimé l'album de 2016, Toujours debout
