Vingt quat’ décembre, soir d’réveillon
L’quartier est plein d’décorations
Y a des lumières pour l’occasion
Y a même des guirlandes aux balcons
Ouais, y a d’la joie dans les chaumières
Et moi aussi j’vais fêter ça
Faire sauter les capsules de bières
Chez ma p’tite sœur et son rasta
J’vais quand même pas prend’ la bagnole
C’est pas si loin et j’suis paré
J’ai mon walkman et des bonnes grolles
Sur l’retour j’pourrais déssaoûler…
Dans la rue je vise deux gamins
D’à peine dix piges, un peu rebelles
Qui s’ennuyaient, qu’étaient en train
De fout’ le feu à une poubelle
Je prends mon courage à une main
Et d’l’aut’, j’en chope un par le col
Là, j’lui explique que « c’est pas bien !
ça sert à rien, c’est même pas drôle »
Je sais, c’est pas original
Vu qu'c'est l'sermon habituel
Tout' façons, y s’en fout pas mal
Mais bon ! J’ai sauvé la poubelle…
J’arrive enfin chez la frangine
Pile poil à l’heure de la rincette
J’attaque tranquille à la bibine
Histoire d’pas varier la recette
On arrose sec le p’tit gueul’ton
Jusqu’à ce qu’il soit euh... très tard
A la fin je pousse la chanson
« Ma p’tite sœur » avec la guitare
Ensuite on enchaîne les liqueurs
Les Calvados, sirops et autres
« A la joie, à la bonne humeur !
A la noël, et à la notre !! »
Bref, la soirée s'passe du tonnerre
On se fait même des p’tits cadeaux :
Un jeu d’tarot, des verres à bières
Un tee-shirt et des Schamallows
Au tarot, on tape le carton
Et même je gagne, c’qu'est pas banal
On trinqu’ tranquilles milliers, millions
Si on est bien ? On est pas mal..
A l’heure d’partir j’suis un peu paf
Et bien content d’être piéton
Au moins j’aurais pas à faire gaffe
Et puis à pinces… c’est pas si long…
Sur le chemin j'croise les pompiers
Toutes voiles dehors et qui s’élancent
Sans doute une poubelle incendiée
La nuit d’noël, c’est très tendance
Je trace ma route, un peu pressé
D’aller m’ vautrer dans mon plumard
Lorsque j’arrive dans le quartier
Environs dix minutes plus tard
Un atroup’ment sur le parking
Devant les grilles de l’école…
Tiens ?! Les pompiers ? et ma voisine ?…
PUTAIN !!! MA BAGNOLE !!!
…
Vingt cinq décembre, joyeux noël !!
L’quartier est plein d’décorations
Y a des lumières pour l’occasion
Y a même un feu… Joyeux noël !!
Putain…
Noël Flambé (noël 2002)
Modérateur : modérateurs
ouah hé merci ;o)
pour l'écouter euh..
j'peux l'envoyer par mail à ceux qu'ça intéresse..
Céline, c'est dans ta boite
Pat, j'ai eu d'aut' caisses depuis ouais... mais celle là !...
-------
Titine
Elle était bleue piscine
Des bandes jaunes sur les ailes
Vrai qu’elle payait pas d’mine
Mais elle m'était fidèle
Le pare-choc en gris clair
Enfoncé à l’avant
Faut dire qu’la fibre d’verre
C’est pas très résistant
Quat’ chevaux sous l’capot
Autant d’enjoliveurs
Trois portières, c’est pas d’trop
Et deux rétroviseurs
Le volant en plastique
Un sapin qui sent bon
Des sièges ergonomiques
En vrai cuir de nylon
La première fois qu'j'l'ai vue
Elle faisait un bruit dingue
L’pot d’échapp’ment tordu
Cognait sous la carlingue
Le starter en hiver
Et la boîte quat’ vitesses
Ont rendu nécessaire
L’usage des boules Quiès
Elle avait dix sept ans
Le bel âge final’ment
Mais pompait presqu’autant
D’huile que de carburant
Elle tenait d’la citrouille
Bien plus que du carrosse
Mais m’emm’nait en vadrouille
Comme on va à la noce
J’garde un souv’nir ému
Des virées qu’on a faites
Le plein de superflu
Tous les vingt kilomètres
Sur la route des vacances
Quand on partait en bande
De l'aut' coté d'la France
Pour y planter la tente
On chantait à tue-tête
Au son du vieux Blaupunkt
Des airs de rock-musette
De java et de punk...
Et parfois sous la rousse
Romantique combine
Au moon light en cambrousse
J'am'nais une Colombine
Les ballades en forêt
Lac de Poses le dimanche
Ou les plages de galets
Sur les bords de la Manche...
Mais c’t époque révolue
Aujourd’hui j’suis piéton
Va falloir qu'j'm'habitue
A user mes chaussons
Titine cramée, pas d’chance
Au beau milieu d’l'ennui
Problème c’est qu’l’assurance
Couvre pas l’incendie
Ouais je sais, y a plus grave…
Ça m’console pas vraiment
Lorsque j’ai vu l’épave
J’ai eu comme un pinc’ment
Ma pauv' tire qui gisait
Sur le parking, fumante
Le pare-brise explosé
La carcasse sur les jantes
Le volant, liquéfié
L'intérieur tout fondu
C't' odeur d'plastique brûlé...
Pauv' Titine a vécu
...
Elle était bleue, Titine
Comme le ciel... Sur ses ailes
Ciselés sur une ligne
Deux rayons de soleil...
snif..
pour l'écouter euh..
j'peux l'envoyer par mail à ceux qu'ça intéresse..
Céline, c'est dans ta boite
Pat, j'ai eu d'aut' caisses depuis ouais... mais celle là !...
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Titine
Elle était bleue piscine
Des bandes jaunes sur les ailes
Vrai qu’elle payait pas d’mine
Mais elle m'était fidèle
Le pare-choc en gris clair
Enfoncé à l’avant
Faut dire qu’la fibre d’verre
C’est pas très résistant
Quat’ chevaux sous l’capot
Autant d’enjoliveurs
Trois portières, c’est pas d’trop
Et deux rétroviseurs
Le volant en plastique
Un sapin qui sent bon
Des sièges ergonomiques
En vrai cuir de nylon
La première fois qu'j'l'ai vue
Elle faisait un bruit dingue
L’pot d’échapp’ment tordu
Cognait sous la carlingue
Le starter en hiver
Et la boîte quat’ vitesses
Ont rendu nécessaire
L’usage des boules Quiès
Elle avait dix sept ans
Le bel âge final’ment
Mais pompait presqu’autant
D’huile que de carburant
Elle tenait d’la citrouille
Bien plus que du carrosse
Mais m’emm’nait en vadrouille
Comme on va à la noce
J’garde un souv’nir ému
Des virées qu’on a faites
Le plein de superflu
Tous les vingt kilomètres
Sur la route des vacances
Quand on partait en bande
De l'aut' coté d'la France
Pour y planter la tente
On chantait à tue-tête
Au son du vieux Blaupunkt
Des airs de rock-musette
De java et de punk...
Et parfois sous la rousse
Romantique combine
Au moon light en cambrousse
J'am'nais une Colombine
Les ballades en forêt
Lac de Poses le dimanche
Ou les plages de galets
Sur les bords de la Manche...
Mais c’t époque révolue
Aujourd’hui j’suis piéton
Va falloir qu'j'm'habitue
A user mes chaussons
Titine cramée, pas d’chance
Au beau milieu d’l'ennui
Problème c’est qu’l’assurance
Couvre pas l’incendie
Ouais je sais, y a plus grave…
Ça m’console pas vraiment
Lorsque j’ai vu l’épave
J’ai eu comme un pinc’ment
Ma pauv' tire qui gisait
Sur le parking, fumante
Le pare-brise explosé
La carcasse sur les jantes
Le volant, liquéfié
L'intérieur tout fondu
C't' odeur d'plastique brûlé...
Pauv' Titine a vécu
...
Elle était bleue, Titine
Comme le ciel... Sur ses ailes
Ciselés sur une ligne
Deux rayons de soleil...
snif..