Tha_moumou a écrit : ↑15 mai 2017, 17:53
Pour ne pas polluer mais emmerder quand même la génération X.
Dites-donc, la génération Y, c'est pas bientôt fini d'emmerder les vieux ?
Non mais sans blague, merde.
Aucun respect, j'te jure…
Tha_moumou a écrit : ↑15 mai 2017, 17:53
Charlie Brown a écrit : ↑14 mai 2017, 22:51
Je comprends même pas comment on peut comparer ces deux morceaux ! Ni même comment l'un peut fait penser à l'autre !
Je vous cause musique, et vous (Born X et toi), vous me répondez paroles !
J'ai pas répondu spécialement paroles. C'est un package. Et je trouve ça daubesque.
Ah ben oui, mais moi je postais ça uniquement pour la musique de Bertrand Burgalat. Et comme on causait Houellebecq en même temps, j'ai fait d'une paire deux couilles.
Cela dit, oui, j'aime bien l'ambiance créée par Burgalat pour les textes de Houellebecq. A moins que ce ne soit le contraire, que ce soit Houellebecq qui ait jeté des mots inspirés par des musiques de Burgalat (ce qui ne m'étonnerait qu'à moitié, en fait).
En tout cas, "daubesque", je trouve ça un peu fort comme terme…
Tha_moumou a écrit : ↑15 mai 2017, 17:53
Charlie Brown a écrit : ↑14 mai 2017, 22:51Et quand bien même on se focaliserait sur les paroles, les démarches et les manières d'aborder un sujet "proche" sont tellement à l'opposé les unes des autres que ça me viendrait même pas à l'idée de les mettre en parallèle, voire sur un pied d'égalité.
Parce que t'as de la sympathie pour Houellebecq, parce qu'au contraire je vois pas comment on peut considérer que ce n'est pas presque exactement la même chose, d'un côté en version vieux débris revenu de tout, de l'autre en version jeune con qui se prend pour un poète. Je connais pas plus Houellebecq que Tim Dup, ou alors vraiment à peine, et sans éléments de contexte, j'entends presque la même chose, c'est comme ça.
Oui, faudrait peut-être lire plus de 50 lignes tout cumulé du bonhomme pour se faire un avis… Mais je doute que les romans de Houellebecq te plaisent, effectivement. Moi, ils me font rire, parce que je n'arrive pas à prendre Houellebecq au sérieux. D'ailleurs, pour moi, c'est tout sauf un gars qui se prend au sérieux. Houellebecq, c'est la dérision et l'autodérision à la fois. Du 2 en 1, comme le shampoing, quoi. Houellebecq, ça doit se lire au minimum au second degré (on peut même facilement pousser encore plus loin les degrés).
Même cette "chanson" que j'ai postée me fait marrer, ou, au moins, sourire.
Tim Dup, lui, écrit clairement au premier degré, et il se prend au sérieux. C'est ce qui me le rend pénible, dans le cas présent (sans compter la musique).
C'est peut-être d'ailleurs aussi ce qui me rend souvent pénible Kubrick, Scorsese ou Tarantino. Ils se prennent au sérieux. Ils s'appliquent. Pas une dose d'autodérision, chez eux.
En plus, je sens clairement un cinéma de mecs, un truc viril, dont je me sens tellement éloigné que ça me parle encore moins, du coup, moi qui suis un inconditionnel de Woody Allen, d'Eric Rohmer ou de Jean-Luc Godard…
Pour l'instant (j'ai pas tout vu de ces réalisateurs), chez Scorsese, je sauve seulement
Le Temps de l'innocence et
After Hours. Chez Kubrick,
Dr. Folamour. Chez Tarantino, rien.
Tha_moumou a écrit : ↑15 mai 2017, 17:53
Charlie Brown a écrit : ↑14 mai 2017, 22:51 Kubrick, Scorsese et Tarantino me cassent en général bien les couilles même si je reconnais leur talent.
C'est à se demander si c'est pas précisément le talent qui te pose un problème, si ton "même si", n'est pas un "parce que", d'ailleurs :
Charlie Brown a écrit : ↑14 mai 2017, 22:51J'espère bien que tu ne te plantes pas ! Pour rien au monde je ne voudrais d'un brillant intellectuel à la tête de l'Etat…
J'avais jamais vu ça sous cet angle, mais c'est très possible en effet.
Faudrait que je revoie tous mes jugements de valeur à cette aune, pour voir ce que ça donne…
Et sinon, un président, ça se prend au sérieux aussi.
Faut pas être sain d'esprit, pour vouloir le pouvoir.
Un brillant intellectuel (tu me diras, y'en a des malsains) ne voudrait du pouvoir à aucun prix.
Arriverait-il au pouvoir, je me demande s'il aurait d'autres choix que l'insipidité la plus crasse ou la folie la plus ravageuse.
Blaise Poulossière a écrit : ↑14 mai 2017, 23:34
Charlie Brown a écrit : ↑14 mai 2017, 22:51
Ah oui, tiens, on m'en avait déjà dit du bien, un jour (il paraît que c'est bien flippant comme bouquin).
Flippant je me souviens plus, lu y a vingt ans, mais j' avais trouvé ça soigné et assez fouillé pour la psychologie du personnage, et l' impression d' avoir dans les mains le bouquin d' un type vraiment dans son élément et qui savait de quoi il causait.
C'est exactement ça.
C'est juste que le roman par lequel j'ai commencé la lecture d'Ellroy (
American Tabloid, donc) m'a laissé sur le bord de la route. Je l'ai repris à plusieurs reprises, mais il a toujours fini par me tomber des mains. Je n'ai pas accroché à l'écriture "clinique" d'Ellroy, à sa musique, dans ce roman. Mais peut-être était-ce seulement parce qu'il voulait accorder la forme au fond. Je lui laisse le bénéfice du doute et j'essaierai de l'attaquer par un versant plus polar, justement, la prochaine fois.
Blaise Poulossière a écrit : ↑14 mai 2017, 23:34
Mais je suis pas du tout habitué au genre polar. A part tout San-Antonio ou presque (mais est-ce que ça compte ?
) et une poignée de Simenon, j' en ai pour ainsi dire pas lu.
Alors que moi, le polar est un de mes genres préférés, même si j'en lis beaucoup moins qu'avant, et que je n'en ai pas lu des tonnes non plus dans ma vie. J'ai eu mes périodes "Whodunnit" (Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, Gaston Leroux…), roman noir américain dit "Hardboiled" (Dashiell Hammett, Raymond Chandler, Chester Himes…), roman noir français ou néo-polar (Jean-Patrick Manchette, Didier Daeninckx, Frédéric H. Fajardie…), en passant par Léo Malet, Jean-Claude Izzo, Fred Vargas, par exemple… D'autres encore…
Ado, j'ai beaucoup lu San Antonio aussi, mais je le classerais plutôt dans la gaudriole, la bonne, avec le polar tendance espionnage pour prétexte (beau prétexte).
Born X a écrit : ↑15 mai 2017, 02:03
Alors pour résumer que ce soit en matière de livres, de musique ou de cinéma pour moi y'a deux catégories:
-Ce que j'aurai pu faire (donc écrire, composer, réaliser)
-Ce que j'aurai aimé faire (donc écrire, composer, réaliser).
La première catégorie se divise en deux:
-et ça aurait été marrant de le faire (en terme technique ça s'appelle "les plaisirs honteux", ces trucs que tu sais que c'est nul mais que tu peux t'empécher d'aimer pour tout un tas de raisons bien particulières)
-et j'aurai eu trop la honte (en terme technique ça s'appelle :"de la merde")
La seconde catégorie se divise en rien du tout parceque c'est tellement du génie que j'aurai juste rêvé de faire ça mais que j'ai pas le début du quart du dixième du talent nécessaire pour le faire.
Déjà, on part pas sur les mêmes bases.
Parce que je me pose même pas la question de ce que j'aurais pu faire, vu que je ne sais rien faire (ni écrire, ni composer, ni réaliser… ni créer tout court, d'ailleurs) et que je n'ai aucune envie de faire quoi que ce soit. Je ne suis qu'un lecteur, auditeur, spectateur. Je n'ai jamais eu envie d'être autre chose. J'aborde donc toujours tout de ce point de vue "passif", sans jamais me substituer au créateur ou me projeter en lui. Je suis juste à l'écoute des échos que l'œuvre d'autrui fait vibrer en moi. Quelle que soit sa qualité intrinsèque, quelle que soit la qualité que je pourrais lui prêter.
Born X a écrit : ↑15 mai 2017, 02:03
Parce que mes gouts personnels (j'aime/j'aime pas) me font pas perdre de vue la qualité ou la non qualité d'une œuvre.
Par exemple en matière de cinéma j'adore les deux films GI Joe mais je reconnaît que c'est quand même des bonnes grosses merdes niveau qualité. En musique j'adore le punk mais bon faut dire ce qui est techniquement c'est quand même souvent hyper faible.
Et inversement je peux pas encadrer Barbara mais je reconnaît néanmoins que c'est super bien foutu.
Ah mais moi aussi, j'aime beaucoup de merdes et je l'assume. Et j'ai sûrement un problème avec le talent, ou, du moins, avec le concept de talent. Demande à Moumou, tiens. (cf. ci-dessus).
Born X a écrit : ↑15 mai 2017, 02:03
Et houellbecq bah à tous les niveaux c'est de la merde.
Ses propos sont nuls et sa forme littéraire ou musicale ça se veut décalé mais c'est hyper pompeux chiant en fait.
Sans parler des idées merdiques vomitives qu'il véhicule.
Si tu as vraiment lu Houellebecq, peut-être l'as-tu mal lu… Ou trop au premier degré…
C'est un auteur que je "défends" fréquemment mais que je conseille peu, en général. Les gens autour de moi n'ont pas envie de le lire. Mais quand il m'arrive de prêter un de ses livres, je sais à peu près quelle personne va aimer et quelle personne va me le rendre en me disant qu'elle n'est pas arrivée à le lire (pour x ou y raison). Je suis rarement surpris du résultat (mais ça m'est arrivé ! C'est pourquoi je fais encore quelques tentatives…). En plus, il est fréquemment catalogué réactionnaire, nihiliste, hussard, anarchiste de droite (terme qui lui correspond le mieux, je trouve)… Il est peu apprécié des gens de gauche, sauf de ceux qui ne se prennent pas au sérieux ou qui se font une certaine idée de la littérature…
Et puis vraiment, pour moi, il sait écrire. Sur ce plan-là, c'est un vrai bonheur de lecture. Rare, chez les auteurs contemporains que j'ai essayé de lire…
Aïdos a écrit : ↑15 mai 2017, 21:58
Tarantino c'est nul.
J'ai dit.
Ah merde ! Voilà que j'ai un point d'accord avec AÏdos à présent…
Tout fout l'camp !