Paris (19 & 20 mai 2017)

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Nicolas Ganz (19 mai 2017)

Une belle soirée de mai au Zénith de Paris pour commencer un week-end chargé en émotions, dès ce vendredi pour l’avant der’ parisienne de Renaud avant les festivals d’été.
Arrivé sous le soleil de la Porte de Pantin à 18 H 35, j’emprunte le chemin bordé d’arbres vers cette enceinte qui nous est si familière depuis 1984.

Vers 19 heures, les gradins commencent à accueillir les premiers fans et la fosse, prise d’assaut par les premiers fidèles, est encore clairsemée … Mais pas pour longtemps, car la marée humaine remonte vite pour le Frangin tels les pogos des supporters parisiens au Parc des Princes.

19 H 50, la soirée zic peut commencer avec les vers engagés et folkloriques de Gauvain Gauvain Sers en duo guitariste avec son compère corrézien Martial Bort en première partie. Gauvain, le plus parisien des creusois, aura mis le public Renaudien ” dans sa poche ” au fil les 85 dates de tournée du Phénix ( ce soir compris ).

20 H 40, le Phénix renaît une nouvelle fois, sortant du tunnel pour une première pour ovation à l’entame de ” Toujours Debout ! “.
Renaud l’est bien, ” Toujours vivant “, nous ses sauvageons on est tous rassurés.
Son timbre de voix me séduit toujours, rocailleuse aujourd’hui et aux vers acerbes naguère, j’arbore avec délice ce tatouage musical qui me colle à la peau.

Sa tendresse légendaire pour l’enfance avec son accueil des ” petits ” de moins de 12 ans en avant fosse ne surprend personne, et fait écho à son attention aux autres.
La moindre panne technique ( coupure de retours son dans l’oreillette ) ne le déstabilisé pas plus qu’un reporter radio qui se retrouve seul en direct sans filet mais sans relais : chapeau l’artiste !

2017, l’année des 40 ans de Gérard Lambert que Renaud lui fête depuis son Anniv’ le 14 avril entonnant ” La triste et lamentable histoire ” de ses Aventures au guidon de sa mob’. Sorte de ” Petit Prince ” des temps modernes tendance loubard.
Je raffole comme tous ses ami(e)smours de ses scénarios en vers et riches de rimes drôlissimes !

Lambert n’a heureusement pas éclaté la tête du ” petit prince de mes deux ” ” d’un coup de clé à molette bien placé entre les yeux “, mais il a dégagé d’un coup de latte incisif et bien trempé le ” Déserteur ” pour taper toujours et de bon coeur sur les maréchaux décorés de ” La médaille ” en lambeau au fil mots.

Lolita et son tit frère Malone n’ont peut-être pas été si sages ces temps-ci  car pas de dédicace pour eux deux : ce vendredi 19 mai ” Morgane de toi ” et ” Ta batterie “, le beau slam de la résurrection, sont mis au banc du bac à sable, comme ” Son bleu ” toujours depuis quelques longs mois déjà à attendre l’artiste sur son cintre dans la loge.

Pour nourrir sa mob’, Lambert a tellement siphonné de litres d’essence dans l’ réservoir d’une bagnole que même les 500 connards se sont retrouvés vent debout et n’ont pu prendre le départ de la chanson.
Bref, quand Gérard Lambert parle et qu’il ” articule quand il bafouille ” ça déménage !

Moi, après mon dîner sandwiches épais comme ceux SNCF avant et après Gauvain, je déménage de ma vigie gradin direction la fosse avant les trois coups.
Me faufilant parmi les fidèles, je rejoins les premiers rangs et j’aperçois le bandana rouge et blanc sur la tête d’une jolie flamme rousse, ma grande sœur de coeur Renaudien Alexel Fanfan .
Nous nous sommes retrouvés en fin de concert pour un goût et jus d’ fruits, un selfi avec Bénabar venu t’applaudir, Frangin, et une histoire de fin de soirée à dormir debout, toujours, même si … Fatigué(e) !

Motarde, Alexel est venue Porte de Pantin au volant de sa superbe bécane suzuki.
La fausse note de la soirée est venue d’une panne de batterie, pas celle d’Amaury ni de son successeur Philippe Dray, mais bien de la batterie à plat de la moto d’Alexel, complètement déchargée …
Comme dans le milieu des marins, les motards sont solidaires : deux jeunes motards, Sébastien et Cédric, ont tout fait pour nous aider à ranimer la batterie pour redémarrer la moto. En vain.

Mais quel plaisir d’avoir retrouvé ma grande sœur Alexel que j’embrasse avec mon affectueuse amitiés !
Bon concert ce soir pour toi, Brigitte Decampenaire, Coeur de Verre, Régis Richaud, Francine Beaucier, Christophe Coutant Martin, Delphine Robert, and co.

Ce soir au moment des saluts, puisse notre chanson sur l’air de ” Petite ” venir à mes oreilles, moi qui devait être parmi vous ce soir pour l’apothéose de fin de tournée pré-été.
Je suis de tout coeur avec toi Frangin Renaud, et avec vous tous, par la pensée depuis le Lubéron. Précisément depuis Lourmarin où je suis descendu avec mon parrain, disparu le 16 juin 2016, pour disperser ses cendres.

Encore mercis mille fois, beaucoup, infiniment, du fond de le coeur, mon Frangin Renaud bien aimé.
Je t’aime Frangin  !!!

Bises aux filles et amitiés pour tous.
Portez vous toutes et tous bien, prenez soin de vous.

© Greenpuce – 20.05.2017 

Concert au Zénith, ça rime avec Mathématiques

Après le théorème de Pythagore, la formule du binôme de Newton, et les théories de la relativité d’Einstein, voici le théorème de Greenpuce…

Principe : La multiplication exponentielle des Concerts de Renaud (Cⁿ), considérée sur l’instant (i) d’une Tournée (T), Tournée de rayon parfaitement hexagonal (r = c / 2 π ) depuis plusieurs mois (x * m), produit un plaisir décuplé chez l’ensemble des fans (P¹º).

Démonstration :
1ère partie : Cos(Gauvain)²
Soit, ƒ(x) = P¹ / 30mn =   {√ (G+M)² } = √(G² + 2 GM + G²) } X 85C/8m

2ème partie : Log (Renaud) * 6
Soit, ƒ (y) = 90C *1h30 = ∑ ∫ R [ (mO + jfB + gR)³ X   (phD + mP + Ev)³ ]

Résultat :                                  
=>  ƒ(x)  + ƒ (y)   =  SUPER CONCERT  ! ! !

Korrigan ( Phenixtour@mail)

En direct du Zénith, samedi 20 mai 2017

Samedi soir, il fait beau, il fait bon … un soir à faire la fête !

Petit passage obligé (et pas très agréable) par la sécurité, très bon accueil en pénétrant dans le hall du Zénith, un petit arrêt du côté de la boutique, comme ça, pour voir et après une volée de marches, nous atteignons la salle où aussitôt une jeune femme sympathique nous accompagne à nos places, d’après elle, d’ailleurs, il paraît que « le public de Renaud est un public super sympa ».

Installation, repérage des copains, préparation des briquets à portée de mains, la salle se remplit, nous sommes prêts à accueillir Gauvain et Martial, que le public réclame bruyamment depuis quelques minutes.

Les voici, les voilà ! Applaudissements fournis, une petite nouvelle à leur répertoire, pas mal du tout d’ailleurs, nous les retrouverons tout à l’heure …. Ah, oui, pendant que j’y pense, je vous rappelle que leur 1er album sera dans les bacs le 9 juin, mais non, mais non, ce n’est pas de la pub !

… Et bientôt, nous apercevons l’entrée du tunnel, les premières notes de Toujours Debout, qui ce soir pourrait aussi s’appeler « Tout l’monde debout », ça chante, ça tape des mains, des pieds aussi, ambiance dingue … le couple à ma droite a dû se tromper de concert, assis bien droit au fond de leurs sièges, les mains sagement posées sur les genoux, sont vraiment décalés ces deux-là, ils ne bougent (pas beaucoup) que pour prendre des photos. Incident tout à fait inattendu, brusquement plus de son ! Que se passe-t-il ? On s’affaire à la Régie, c’est vite reparti, tout va bien.

Les chansons s’enchaînent, entrecoupées de commentaires, plaisanteries, remarques, comme d’habitude, même sans doute plus que d’habitude, Renaud, malgré sa rhinopharyngite, 😉, parle, discute, blague, raconte entre chaque chanson, comme s’il voulait, ce soir de dernier concert, rattraper les 10 ans perdus. Je ne sais pas ce qui se passe dans la fosse, mais dans les gradins, c’est du délire. Sitôt que les applaudissements faiblissent, hop, ça repart au refrain, qui est repris en chœur et lorsque Renaud annonce la dernière chanson, il n’y en aura pas d’autres, etc. …… c’est le dialogue entre lui « non » et le public « Si », bien sûr, nous gagnons, qui c’est les plus forts, évidemment le public, m’enfin !

J’ai beau guetter l’apparition des petites flammes dans la fosse, je ne vois rien, mais il semble que la « chanson pour Renaud » ait bien été chantée mais que, comme de sales gosses indisciplinés que nous sommes, nous faisions trop de bruit dans les gradins. Vraiment désolée si Renaud n’a rien remarqué, je f’rai plus, M’dame, je s’rai sage, tiens, comme mon voisin !

Bon, ça se termine, la scène se vide, oh, pas longtemps, déjà les techniciens sont là pour commencer le démontage.

Encore un concert qui a passé beaucoup trop vite. Comme d’hab, je n’ai plus de voix, j’ai la paume des mains qui me brûle, mais purée, qu’est-ce-que c’était bon !

Rendez-vous à La Courneuve le 17 septembre, d’accord ? Qui a dit qu’il allait pleuvoir, c’est même pas vrai !

PS: Jamais vu (ni entendu) un public comme celui d’hier soir, je pense que, malgré sa fatigue, il a passé une très bonne soirée, l’frangin, tout comme nous.

Marie laure Damperat (phénixtour @mail)

Dernier concert à Paris heureuse de le revoir. C’était la 4e fois mais je ne m’en lasse pas . J’apprécie toujours autant ses textes magnifiques. En plus l’occasion de voir d’autres renaudiens c’était vraiment sympa.

Benoit 1664 (Forum du HLM)

Bien, donc ce 20 mai 2017, dernier concert de la tournée qui pour beaucoup et moi y compris aurait été impensable il y a quelques temps.
Nous sommes donc partis de Rennes samedi matin, beau temps, au programme visite de Paris que nous avons quittés il y a un an pour revenir dans nos terres et direction la villette vers 18h30.
Peu de monde installé dans la salle mis à part les 4-5 premiers rangs de la fosse. Nous nous mettons vers le 10ème rang de quoi ne pas être trop serrés et d’avoir un minimum d’espace vital.4eme concert de cette tournée, on va profiter un peu plus.
19h45 le timing est le même que partout, Gauvain et Martial arrivent avec un public dans la fosse conquis d’avance car le connaissant déjà bien. Un peu déçu du coup que tout soit millimétré dans ses interventions, aucune impro comme un vieux loup de mer qui a de la bouteille dans le métier.
Ses chansons se déroulent, ovation à la fin, dernière pour eux aussi, on sent l’émotion qui les traverse après ce chemin parcouru.
20h40, après une 2ème annonce nous indiquant que les photos seront tolérées mais pas les films, le rideau se baisse et Renaud apparaît. Rien de bien nouveau, voix rocailleuse et jambes tremblantes, la chanson se déroule finalement pas trop mal.
De mémoire, sur la pêche à la ligne, gros couac de son, le retour salle se coupe totalement et on entend plus rien pendant une trentaine de secondes, s’en suivra un gros larsen quelques chansons plus tard où les musiciens et Renaud ont dû perdre un tympan tellement c’était violent.
Les premiers doigts d’honneur et main devant le visage n’ont pas tardé non plus à apparaître pour les flasheurs récalcitrants de la fosse.
L’ambiance dans la salle est au top, joli moment après mon hlm où le public reprend le refrain une fois terminé et les musiciens suivent.
Sur la ballade nord irlandaise, joli moment aussi mais chaque soir c’était déjà le cas, ce soir Renaud ému aux larmes à ce moment là.
Plusieurs fois il bégaiera entre les chansons, la diction est difficile et la compréhension aussi, il peine à se relever des sièges lors des chansons en position assis, on le sent vraiment fatigué.
La fin du concert se déroule normalement, pas d’invités pour cette dernière, pas même un message particulier au moment du salut et je ne peux m’empêcher de penser que c’est la dernière fois que je le vois sur scène…
Vient donc la fin du concert, comme à Rennes après une coïncidence inouïe, nous voilà moi et ma gonzesse au bar des artistes dans les backstage à attendre Renaud. Tout le monde est là, Romane, Malone, Lolita, Heloïse, David, Bloodi, les zicos et leur potes, puis Gauvain et Martial, j’en passe… Aucun autre artiste n’est là à ma surprise. Renaud sort de sa loge du 1er étage et descend péniblement les escaliers, silence… Romane le présente à des gens puis Renaud va s’asseoir, j’irai lui toucher quelques mots avant de partir puis nous en aurons plus avec Gauvain et Martial ensuite.
Alors voilà, il est minuit trente, nous décidons de rentrer à l’hôtel, Ohayon propose aux zicos d’aller finir la soirée chez lui, dernier petit coup d’œil à Renaud, tout se bouscule dans ma tête, tournée finalement mémorable, des souvenirs pleins la tête, la joie de revoir Renaud sur scène, d’avoir connu Gauvain, des rencontres improbables en fin de concert. Il me restera ça…

En fermant la porte du Zénith, j’ai donc quitté le Renard mais espèrera revoir Renaud très vite…

Monamipierrot (HLM des Fans)

Samedi 20 mai, mon quatrième et dernier de cette tournée marathon, je me souviens encore des inquiétudes légitimes après la première à Evry.
Allait-il pouvoir tenir la distance, et bien il a réussi le tour de force d’arriver au bout, certes au vu des compte-rendu  il y a eu des hauts et des bas (ou débats) mais il l’a fait.
Bon revenons à nos moutons, samedi soir, j’y vais accompagné de mes deux premières filles et mon gendre (la troisième avait fait Evry avec mon épouse). Arrivés à 18h30 sur les lieux du crime, j’avais rendez-vous avec Boulou (qui traîne un petit peu ici), on se rejoint au bar. Je fais la connaissance de Nataly et de Hélèna, je vois également Bloodi que je salue, on échange un peu mais je n’ai pas envie de le déranger, en tout cas il a l’air cool comme mec.

On s’installe dans les gradins, dernière première partie de Gauvain Sers qui nous gratifie de sa dernière chanson dont j’ai oublié le nom, seul regret il fait sauter “Entre république et Nation”. Mes accompagnateurs le trouve pas mal et aime sa prose :) .

L’heure de l’idole est arrivée, “Toujours debout” pas trop mal interprétée, j’ai entendu pire notamment à Caen, grosse coupure de son (au moins 30 secondes), un technicien a dû appuyer sur le mauvais bouton. Il y a eu un autre souci avec la trompette sur “j’ai embrassé un flic” ce qui priva Tintin Berger de son solo (il était un peu énervé).

Sa démarche est plus lente qu’en octobre ou janvier dernier (à part Evry bien entendu) mais il a l’air content d’être là, playlist habituelle manque juste “Morgane de toi”. La voix est mieux qu’en janvier à Caen, elle a tenu plus le choc.

Une ambiance d’enfer dans les gradins, je crois que c’est la meilleur que j’ai connu depuis que je le vois sur scène, comme si le public ce soir-là voulait profiter de ce qui est le dernier concert de la tournée des Zénith. Avec deux sommets “Dans mon HLM” et “la Balade nord-irlandaise”.

Je suis un peu perturber à la fin du concert car je suivais sur mon téléphone les résultats de la dernière journée de championnat de ligue 1 car mon club adoré jouait le maintien (ce qu’il a obtenu brillamment). J’avais moins la tête au spectacle…

Fin de soirée au bar avec Boulou, débriefing et on boit à la santé de notre club favori.

J’ai enfin pu emmener mes filles à un concert de l’idole, elles ont passées une très bonne soirée, ce qui est l’essentiel.
Avec le maintien du Stade Malherbe de Caen …

Mon bilan de cette tournée, le concert le plus émotif le premier à Evry (1er octobre 2016), au niveau de la voix Paris (13 octobre 2016), le plus sympathique car rencontre du virtuel au réel avec Boulou à Caen (19 janvier 2017) et la meilleur ambiance à Paris samedi dernier.

J’avais loupé la tournée “Rouge sang” je me suis rattrapé ce coup-ci.

Jacqueline de Metz ( Phénixtour@mail)

 

Le 27 mai. Une semaine déjà de passée. Une semaine que je vis de souvenirs, que mes proches se moquent gentiment de moi, qu’on me prie « d’atterrir », de « parler d’autre chose », qu’on me dit que « ce n’est plus de (mon) âge… »

Une semaine. C’est le temps qu’il m’a fallu pour redescendre tout doucement de mon nuage et tenter de décrire ce que j’ai ressenti, ce que je ressens encore. Ne vous attendez pas à un passage au crible du concert, j’étais bien trop émue pour émettre un avis critique et objectif !

Cette dernière du Phénix Tour, je ne l’aurais ratée sous aucun prétexte, depuis qu’un pote (merci Facebook !) ayant l’âge d’être mon fils, retrouvé au concert d’Amnéville le 14 mars, m’avait lancé, comme si c’était une évidence « Tu viens à Paris le 20 mai ? » Ca avait fait tilt dans ma tête ! Bien sûr que j’allais y aller, à Paris ! Pourvu qu’il reste des places, pourvu ! Et, début du miracle, il en restait…Le lendemain, billet acheté, train réservé, et le 20 mai au matin, me voilà partie pour la grande aventure, toute seule mais pas pour longtemps… A mon arrivée devant le Zénith, vers 11 heures, je suis accueillie par une joyeuse bande de copains, que-c’était-même-pas-mes-copains… mais très vite, si !

Il y a une semaine, à  l’heure où j’écris ces lignes, ça commençait à chauffer sec dans la file d’attente. Nous étions environ 75 à être là depuis le matin, alors pour rien au monde on n’aurait laissé nos places à ceux qui se pointaient, tranquilles-peinards, vers 17h, en croyant pouvoir nous déquiller. Il nous a fallu faire preuve de beaucoup d’endurance, de motivation, de résistance, de diplomatie, et de persuasion vis-à-vis du service de sécurité –que je salue au passage pour sa compréhension et son efficacité- mais on s’est bel et bien retrouvés devant, les plus fidèles d’entre les fidèles qui se connaissaient tous (sauf moi, mais ça je vous l’ai déjà dit).

Cette dernière, c’était pour moi une première. Pas une première-fois-de-concert-de-Renaud, ah ça non ! J’ai dû en voir une bonne trentaine, depuis 79. Mais une première fois  tout devant, juste derrière la barrière dans la fosse, ça c’était de l’inédit. Faut vous dire que je mesure 1m50. La fosse, je l’avais tentée une fois, mais je n’avais pas couru assez vite… Du coup, pour les autres concerts, j’ai toujours pris une place assise. C’est donc en gradins que j’avais vu le Phénix Tour à Pau, Metz et Amnéville. Enchantée à chaque fois par la beauté du spectacle, la magie des décors projetés, la virtuosité des musiciens et bien sûr par Renaud lui-même, sa voix « caverneuse mais généreuse »… même quand le Renard sortait un peu de son terrier.

Mais pour cette dernière, je m’étais fixé un challenge: pour la première fois de ma vie –et probablement la dernière- je m’étais promis de voir Renaud depuis le premier rang de la fosse. Et grâce (un peu) à ma détermination et (beaucoup) à la gentillesse de mes petits camarades (surtout une) mon vœu s’est exaucé ! Le-pote-qui-a-l’âge-d’être-mon-fils m’avait prévenue, il y a bien un « avant «  et un « après », je confirme. Quelle ambiance là-devant ! Il m’a dit aussi plus tard que j’avais eu « les yeux d’un enfant devant ses cadeaux de Noël. » Tu m’étonnes !

Gauvain et Martial d’abord, toujours un bonheur. Il en a fait du chemin le petit, depuis que je l’ai vu à Troyes en 2014 en première partie d’Yves Jamait, puis en mars 2016 aux Trois Baudets à Paris, en prélude à Benoît Dorémus. La voix est maintenant bien assurée, le charisme et le talent incontestables, et la présence de Martial à la guitare, un vrai plus. Pourvu… que le public continue à leur être fidèle au-delà de la tournée de Renaud !

Et puis, notre Boss à nous… Au bout du tunnel certes, mais aussi, de toute évidence, au bout du rouleau… Je suis d’abord un peu déroutée par l’expression figée de son visage et de ses yeux, mais très vite je me laisse embarquer dans la magie du moment, dans le répertoire que nous connaissons par cœur et que nous chantons à tue-tête avec lui, dans la communion qui s’est installée entre lui et nous, toutes générations confondues. Il est là et bien là, c’est tout ce qui compte. On le porte, il nous porte, what else ? A cet instant il nous paraît indestructible, tout fatigué qu’il est. Je chavire de bonheur. J’avais eu si peur qu’une nouvelle dépression, une  énième plongée dans l’alcool ne fassent chuter notre Phénix en plein vol! Mais ce soir encore il assure, toujours vivant, toujours debout… Avec sa voix cassée, voire fracassée (mais on n’est pas là pour écouter Céline Dion ou Pavarotti, hein ?), avec sa souffrance morale et physique évidente, mais fort de tout cet amour qu’on lui porte et qu’il nous rend, simplement, par sa présence sur scène. On n’en demande pas plus et il le sait.

Pas de propos agressifs aujourd’hui, et pas de politique non plus: pour ce dernier concert, Renaud semble avoir décidé d’être consensuel ! Quelques mots pour Héloïse, Malone et leurs mamans respectives, présentes dans la salle. Il tremble, bafouille un peu, on a mal pour lui mais on l’ovationne ! Sa fragilité et son humanité à fleur de peau nous émeuvent plus que jamais.

Car c’est essentiellement d’émotion qu’il s’agit ce soir, à l’état brut et de part et d’autre. Renaud essuie une larme quand toute la salle reprend en chœur, après la note finale, la Ballade nord-irlandaise, avec la complicité des musicos pour nous accompagner. Et nous sommes plusieurs à ne pas chercher à retenir les nôtres, de larmes, conscients que c’est peut-être bien la dernière fois qu’on le voit sur scène… Bien sûr il reste les festivals  pour ceux qui auront la chance d’y assister, mais ça ne sera pas tout à fait pareil… Autre ambiance, autre public… Ne s’est-il pas fait siffler au Printemps de Bourges ? On a peur pour lui, mais on veut y croire. Un peu de repos bien mérité, et… dès que le vent soufflera, il repartira! On s’accroche à cet espoir.

Un seul regret : on n’a pas pu démarrer tous ensemble la chanson qui avait été réécrite pour lui (et distribuée partout dans la salle) sur l’air de « Petite »… ce qui a rendu notre « surprise » totalement inaudible malgré le cœur qu’on y a mis… Renaud a eu beau tendre et retendre l’oreille, rien n’y a fait, c’était incompréhensible. Dommage, j’espère au moins que le texte lui a été remis après le concert.

A l’heure où je termine ces lignes, il y a une semaine nous sortions du Zénith, des chansons plein la tête et le cœur à l’envers,  partagé  entre bonheur et tristesse. Etrange sensation… C’était déjà fini, le Phénix s’était envolé, reviendrait-il un jour ? Quoi qu’il en soit… il nous restera ça ! Des souvenirs inoubliables, une  complicité et une amitié complètement en dehors du temps et de nos préoccupations quotidiennes. C’était géant ! Vous et moi (ceux et celles à qui je m’adresse se reconnaîtront), on ne se connaissait pas, et c’était comme si on s’était toujours connus. Vous me manquez déjà et j’espère vous revoir « pour de vrai », au-delà des échanges permis par Facebook.

Et toi Renaud, mon frangin, mon poto, mon copain qui me tiens chaud depuis si longtemps, si jamais tu lis ces lignes, sache que je te dois l’un de mes plus grands bonheurs de ces dernières années, ce samedi 20 mai au Zénith de Paris. Je t’aime, depuis et pour toujours. Prends soin de toi.

« J’ai la vie qui m’ pique les yeux… » mais « j’ai des millions d’étoiles, au fond de mon…cerveau ! »

 

Au suivant ! Au suivant ! ♪♫  ♪♫

Les photos c’est ici 19 mai 2017

Les photos c’est ici 20 mai 2017