L'anti-tout attachant
Article original sur http://www.lyoncapitale.fr/anciens/sup-271-musique.html
Renaud, le visage pâle, fait sa réapparition après cinq ans d'absence. Et il n’est pas encore largué.
L'anti-tout attachant
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Un nouvel album en prévision
Comme la précédente, celle-ci s'est laissée prendre au jeu de cet anar, écolo, antiraciste, antimilitariste, anticlérical, antitrust… et de ses chansons. Sans pour autant adopter le look du gavroche, et notamment ses badges, ce nouveau public a succombé au charme de ce personnage plus attachant par sa personnalité que par, il est vrai, ses qualités artistiques. D'accord, Renaud a beau chanter faux mais le bonhomme n'a jamais bougé d'un iota et fait partie des premiers à avoir chanté la cité (cf. Mon HLM), en verlan de surcroît. Bref, avec son engagement et sa poésie, la gueule noire du film de Berry, Germinal, est devenue une véritable institution. En attendant la sortie prochaine d'un nouvel opus, le “visage pâle” repart en tournée mais sans la grosse cavalerie cette fois. À trois sur scène, accompagné d’une guitare et d’un piano, le pote de Coluche revisite sa carrière et ses plus grands succès. Des titres comme Laisse béton, Marche à l'ombre, En cloque, Dès que le vent soufflera… que l'auteur interdit de passage radio à ses débuts avec Hexagone vient de rééditer sur une compilation. À l'heure où les années quatre-vingt connaissent un revival auprès du jeune public, l'engouement pour Renaud intervient comme la consécration d'une valeur sûre, ce qui n'est pas le cas d'Indochine.
Richard L